Thérapie par piqûres d’abeille
La thérapie par piqûres d’abeille 蜂疗 est une médecine qui se base sur le venin de cet insecte, et dont la pratique était déjà observée du temps de l’Antiquité en Chine. En effet, on retrouve des anciens textes chinois remontant à plus de 2000 ans qui y font notamment référence.
Introduction
L’apithérapie, l’utilisation des produits dérivés de l’abeille, qu’ils soient transformés ou non, était une pratique qui se faisait déjà avant même la découverte de l’apiculture. Que ce soit le miel, la propolis, le pollen, la gelée royale, ou encore le venin, tous sont l’objet d’une application pour des buts sur le plan diététique ou thérapeutique. Mais c’est surtout l’utilisation du venin d’abeille dont les origines sont les plus anciennes, car ce venin de cet insecte a le plus de vertus médicinales. Il permet notamment de guérir les affections rhumatismales et arthritiques chroniques, ainsi que les maladies inflammatoires à l’instar des tendinites et des bursites, ou encore la sclérose en plaques.
Origines et vertus
Vers l’an 400 av. J.-C., Hippocrate qui était à l’origine de la médecine moderne, prêtait déjà au venin d’abeille un énorme potentiel autant dans le traitement de l’arthrite que des douleurs au niveau de l’articulation. Il est également utilisé vers le 19ème siècle par le docteur Philippe Terc, qui est originaire d’Autriche, afin de remédier aux maladies rhumatismales. Il note ainsi aucun problème quand à son usage, après une étude qui s’est étalée sur plus de 25 ans, et consistant à attribuer plus de 39 000 traitements sur environ 500 sujets atteints de rhumatismes.
Mais cette thérapie par piqûres d’abeille, a aussi eu de nombreux adeptes dans le monde, comme Frank Kretchy qui est d’ailleurs à l’origine de la méthode d’injection du venin grâce à une seringue, servant d’alternative à l’utilisation directe de piqûres d’abeilles en 1928. En effet, depuis toujours, la technique de cette thérapie constituait à poser grâce à une pince, des abeilles en vie sur l’épiderme au niveau des zones douloureuses ou encore sur les points d’acupuncture de la personne malade. Mais à partir du moment où l’abeille pique la peau, une partie de son abdomen se détache, ce qui fait qu’elle meurt au bout de quelques heures. La nouvelle technique permet quant à elle non seulement de prélever le venin de l’insecte sans le tuer, mais aussi d’injecter le venin dilué avec une solution, via une seringue.
La fréquence des piqûres qui sont la base de cette thérapie dépend de la maladie à traiter. Ainsi, une tendinite ne nécessite que deux à trois séances de deux à dix piqûres, tandis que pour les maladies plus sérieuses à l’instar de la sclérose en plaques, on doit subir une thérapie pouvant s’étaler sur une plus longue période, à raison d’environ deux séances de 25 à 30 piqûres chaque semaine. Mais l’apithérapie n’étant pas à proprement parler une médecine officielle, ces prescriptions peuvent varier selon le thérapeute auquel on a affaire.
Bien qu’aucune des nombreuses études scientifiques sur le sujet n’ait encore démontré les vertus thérapeutiques réelles de cette méthode, de nouvelles recherches ont cependant permis de reconnaître quelques-uns des éléments à qui l’on impute ses effets bénéfiques. Il s’agit de quelques agents anti inflammatoires comme l’adolapine, ou encore la mélittine. Ce dernier est un élément très puissant qui favorise la sécrétion par le corps de cortisol, une hormone stéroïdienne servant également d’anti-inflammatoire. Tous s’accordent à dire que ces composés ont des propriétés assez tonifiantes et stimulantes, renforcent le système immunitaire et évacuent les toxines du corps humain. Une observation clinique faite en 2013 a permis de savoir que l’apamine qui est l’un des éléments actifs du venin d’abeille, pourrait permettre de guérir la maladie de Parkinson.
La proportion de personnes qui sont allergiques au venin d’abeille reste en dessous des 2% de la population mondiale, mais elle peut en de rares cas devenir mortelle. Il est donc fortement conseillé de faire des tests d’allergie avant d’entamer une thérapie du genre, et de toujours garder sur soi un auto-injecteur d’épinéphrine.
Les concoctions à base de venin d’abeille se présentent à la vente de nos jours sous diverses formes, que ce soit des crèmes, des lotions, des comprimés, des gouttes ou même des pastilles. Elles sont recommandées pour la guérison de diverses maladies, à l’instar de l’arthrite, les inflammations des tendons et des articulations, ou encore les affections cutanées. Ces préparations sont répandues à travers le monde sous des aspects différents. Aux Etats Unis, on le trouve sous forme d’ampoules, mais les autorités les ont interdites à la commercialisation à partir des années 1960. En Europe, il y a seulement environ une douzaine de produits homéopathiques pouvant servir pour l’apithérapie. En Chine où elle est disponible en pastille, elle sert principalement à soigner les différents troubles arthritiques et respiratoires comme la bronchite ou l’asthme.
Les Chinois ont d’ailleurs créé une nouvelle technique dans les années 1930, qui consiste à joindre la méthode de l’acupuncture et du venin d’abeille, afin de pouvoir soigner divers troubles de la santé, liés à l’épilepsie, l’incontinence, et l’arthrite. Pour ce faire, on doit imprégner l’aiguille de la solution de venin, et en mettre sur le point d’acupuncture avant de le stimuler. Certains spécialistes suggèrent même que cette thérapie permet de calmer des maladies aussi sérieuses que la sclérose en plaques ou encore la maladie de Parkinson. Bien entendu, cela n’a pas encore été confirmé par des études scientifiques, tout comme les autres produits dérivés de l’abeille. Cela n’empêche pas le fait que l’utilisation de ces préparations est ancrée dans la tradition depuis bien longtemps déjà, que ce soit pour des affections cutanées aux troubles pulmonaires, ou encore pour le syndrome prémenstruel et la dépression.
http://www.chine-informations.com/guide/therapie-par-piqures-abeille_4111.html